Vendredi 1er août, sous un soleil complice et une brise fraîche, un petit groupe de vacanciers curieux se rassemble derrière les hangars du quai de la Chabossière à Ars-en-Ré. Pas question de courir : ici, on est venu pour lever la tête… et tendre l’oreille. Le guide ? Hervé Roques, naturaliste passionné, qui distribue jumelles et conseils pour ne rien rater des merveilles du Fier d’Ars.
« Sur l’île, on a observé 350 espèces d’oiseaux, soit la moitié des oiseaux d’Europe », rappelle-t-il. Le message est clair : préparez-vous à croiser des stars à plumes. Et le spectacle commence dès les premiers pas, avec une plume de goéland argentée et un héron qui passe non loin, comme pour saluer le groupe.
Marais, plantes, oiseaux… et sauniers
Chaque pas est l’occasion d’une découverte. Une plante ici, un cri d’oiseau là, et même les sauniers en plein travail deviennent des acteurs de cette biodiversité vivante. Hervé Roques ne se contente pas de montrer : il explique, fait écouter, fait goûter. Masseron, moutarde, obione ou salicorne (un peu moins salée que d’habitude), tout y passe. On apprend en se régalant… et sans quitter la digue.
Observer, écouter… et s’émerveiller
Les jumelles sont souvent levées au ciel pour repérer échasses, mulets, hérons ou hirondelles. Mais le guide insiste : parfois, il faut écouter plutôt que regarder, car certains oiseaux sont maîtres du camouflage. Et entre deux cris d’oiseaux, on aperçoit le paysage grandiose : Trousse-Chemise, La Patache, Loix, le phare des Baleines, et même l’église de Saint-Martin.
En chemin vers le port, le petit groupe croise Cyril, le saunier rencontré plus tôt, qui repart à vélo électrique. Tout le monde repart les yeux pleins de plumes, de fleurs, et d’histoires à raconter… preuve que sur l’île de Ré, une balade dans les marais peut transformer n’importe quel matin en aventure.