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Bonne nouvelle pour les habitants et les vacanciers : l’air de l’île de Ré est le plus « clean » de toute la Nouvelle-Aquitaine. Atmo, le labo chargé de surveiller la qualité de l’air, a livré ses résultats après un an d’analyses, et le verdict est presque trop beau pour être vrai : 17 pesticides détectés… mais moins qu’ailleurs dans la région. Bref, on respire mieux qu’à Montroy ou Poitiers.

Pour mesurer tout ça, un capteur dernier cri a été installé à Sainte-Marie-de-Ré, là où vignes et champs abondent. Prix de l’opération : 36 000 €, financés à 61 % par la communauté de communes.

Quelques molécules… mais sans panique

Parmi les 17 molécules détectées, 12 sont des herbicides, 3 des fongicides et 2 des insecticides. Et surprise : les insecticides ne viennent même pas des champs ! La perméthrine est utilisée par les particuliers (traduction : vos voisins sont un peu zélés contre les moustiques), et le lindane, interdit depuis 1998, fait juste de la résistance… un peu comme un vieil ordinateur qu’on n’arrive pas à jeter.

Audrey Chataing, ingénieure qualité de l’air chez Atmo, explique que le lindane est encore présent dans les sols et se retrouve dans l’air « par re-suspension ». Bref, pas de panique : il ne fait pas de jogging chez vous.

Les élus respirent… eux aussi

Les responsables locaux accueillent ces résultats avec un grand sourire. Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie-de-Ré, rappelle que la précédente étude alarmante était… erronée. « Ces chiffres sont rassurants », assure-t-elle. Lionel Quillet, président de la communauté de communes, promet de travailler avec les agriculteurs pour réduire encore les herbicides, peut-être en encourageant le désherbage mécanique.

Résultat concret : à Sainte-Marie, les herbicides atteignent seulement 2,1 nanogrammes par m³, contre 10,2 à Montroy ou 3,8 à Poitiers. Autrement dit, l’île de Ré respire mieux qu’un jardin bio après la pluie.