Le gouvernement a décidé d’assouplir les conditions d’octroi des subventions MaPrimeRénov’ à partir du 15 mai, et ce jusqu’au 31 décembre 2024.
Face à la baisse du nombre de rénovations énergétiques des logements, seulement 78 000 au premier trimestre selon l’Agence nationale de l’habitat, soit une diminution de 43 % par rapport à l’année précédente, le gouvernement a décidé de réintroduire la possibilité de bénéficier d’aides publiques pour des travaux d’isolation thermique simples (toiture, murs, combles, planchers, fenêtres) jusqu’à la fin de cette année 2024. En effet, depuis le 1er janvier, ces travaux étaient éligibles à MaPrimeRénov’ uniquement s’ils étaient accompagnés de l’installation d’un système de chauffage renouvelable, comme une pompe à chaleur ou un poêle à bois.
Les propriétaires de passoires thermiques (logements classés F ou G sur le diagnostic de performance énergétique, ou DPE) peuvent également se réjouir. Alors qu’ils devaient entreprendre des rénovations d’ampleur depuis le début de l’année 2024 pour bénéficier de MaPrimeRénov’, ils peuvent désormais de nouveau opter pour des travaux monogestes, comme simplement changer leur système de chauffage, pour toucher leurs aides. Cette décision se base sur un constat : au cours des trois premiers mois de l’année, trois quarts des aides accordées l’ont été pour des travaux monogestes, selon l’Anah. À partir de ce 15 mai, les propriétaires n’auront plus l’obligation de fournir un DPE pour bénéficier de MaPrimeRénov’ dans le cadre de ces travaux.
Le gouvernement estime que ces ajustements stimuleront la demande. En effet, au rythme actuel, 366 millions d’euros d’aides ont été accordées en trois mois, donc seulement 60 % de l’enveloppe annuelle dédiée à MaPrimeRénov’ serait utilisée. Malgré des subventions importantes depuis 2024, les rénovations d’ampleur n’ont pas non plus permis de dynamiser le secteur. Environ 5 600 projets d’envergure ont été réalisés au premier trimestre 2024, soit seulement 2,5 % de l’objectif annuel (200 000 opérations).