Les actualités selon Rédîlyc

L’île de Ré est un territoire particulièrement exposé aux assauts de l’océan. Elle a été par le passé plusieurs fois impactée par des événements exceptionnels. Les submersions marines surviennent généralement quand les conditions météorologiques sont très défavorables (fort coefficient de marée, vent, fortes vagues et dépression atmosphérique). La submersion marine peut se produire de 3 façons :

• Par surverse, lorsque le niveau de la mer dépasse la hauteur de la digue
• Par franchissement, lorsque les vagues passent au-dessus de la digue
• Par rupture, d’un ouvrage côtier ou d’une défense naturelle faisant office de digue.

Plus d’une cinquantaine de vimers ont été relevée du 16^ème au 20^ème siècle sur l’île de Ré. Le mot raz-de-marée est d’origine bretonne, il n’est pas utilisé sur l’île de ré, nous parlons plutôt de vimer (ou vimaire), une submersion exceptionnelle. Le vimer le plus significatif, et le premier le plus impactant depuis 1941, est celui dû à la tempête Xynthia.

Balayant les côtes atlantiques françaises dans la nuit du 27 au 28 février 2010, la tempête Xynthia a été d’une rare intensité, causant une cinquantaine de morts et coutant près de deux milliards d’euros de dommages. Sur l’île de ré, plus de 1400 habitations ont été sinistrées, 2400 ha submergés (soit environ un tiers de la surface de l’île), 64 digues endommagées sur 13km et ce qui a engendré 13 millions d’euros de travaux d’urgence sur les digues.

Suite à la tempête Xynthia, la communauté de communes de l’île de Ré a mené l’élaboration d’un PAPI (Programme d’actions de prévention des inondations). Ce plan a pour ambition d’alerter, de surveiller, de communiquer, d’agrandir et de construire de nouvelles digues. Le PAPI compte onze projets de travaux, quasiment un projet par commune. Quatre sont déjà en cours et les sept suivants seront réalisés dans les années à venir.

Pour les résidents, il est possible de connaître le risque de votre habitation sur le site de la CDC grâce aux cartes réglementaires des hauteurs d’eau présentes dans le Plan de prévention des risques naturels (PPRN).

L’île de ré, bien que vulnérable aux forces de la nature, se protège et de nombreuses digues ou d’actions sont mises en place pour protéger les habitations, ses habitants tout en préservant l’habitat naturel et l’environnement qui ne cessent d’évoluer.