Les actualités selon Rédîlyc

27 Avr 2022 | La minute culture

Avant le pont de l’île de Ré, c’était comment ?

Tout le monde est d’accord pour le dire, passer le pont de l’île de Ré annonce le début des vacances ou d’une bonne journée. Pas besoin de montrer son passeport à la gare de péage (seulement sa carte bancaire…) pour s’assurer un dépaysement sur ce petit bout de terre français.

Habitués aujourd’hui à franchir (plus ou moins facilement) le pont, rappelons-nous brièvement comment était, il y a quelques années, le quotidien des Rétais.

Autrefois, rejoindre l’île depuis le continent tenez de l’expédition. Les premières traversées entre La Rochelle et l’île de Ré, se faisaient principalement pour les fonctionnaires, les hommes d’affaires et les personnes travaillant dans le commerce du sel et du vin. En 1860, les traversées comptaient entre 20 000 et 30 000 passagers par an et se faisaient grâce à des bateaux à vapeurs à roue et à hélice qui s’adaptaient aux marées sans être dépendants des conditions météorologiques.

Après la première guerre mondiale, le trafic automobile s’est intensifié, les bateaux devaient se moderniser pour satisfaire la nouvelle demande des passagers. Après diverses péripéties avec les bacs-transporteurs coulés et endommagés par l’armée allemande, le conseil général dû remettre en état les appontements et faire rallonger les bateaux pour accueillir plus de voiture et de bus. Les deux bacs en service assuraient alors 8 passages quotidiens dans les deux sens et réjouissaient les nouveaux touristes.

Malgré les efforts de modernité, de nombreuses plaintes ont été émises par les passagers. Les mécontentements étaient liés aux horaires, au coût du passage et aux retards. C’est donc après 1949, que l’idée de la construction d’un pont émergea. De plus, la fréquentation de l’île augmenta rapidement à partir de 1951 et c’est ainsi que l’île de Ré s’ouvrit au tourisme de masse. A partir de 1964, une augmentation de 12% par an puis de 20% dès 1976.

Cette même année, l’achat de deux bacs amphidromes permettant l’embarquement des véhicules par l’avant et l’arrière, réduisait considérablement l’attente des usagers, de 1h à 5 heures auparavant. Mais le trafic maritime sera de nouveau engorgé dès les années 80. En effet, les liaisons pouvaient accueillir jusqu’à 380 véhicules par heure et par sens mais en pleine saison, l’attente redevenait très longue, pouvant aller jusqu’à 6 heures avant la traversée. Des voies prioritaires étaient réservées pour les secours et les insulaires, cependant cela était devenues insuffisant pour la vie quotidienne.

Ainsi, le conseil général de la Charente Maritime décidera de la construction d’un pont le 26 avril 1974. Plusieurs années seront nécessaires afin d’étudier les différentes options possibles. A l’annonce de ce nouvel édifice, les partisans et les opposants au projet feront couler beaucoup d’encre dans les journaux et en justice (dix ans de bataille juridique). Le 23 septembre 1986, le marché sera signé avec l’entreprise de construction Bouygues.

Le pont que nous connaissons aujourd’hui est en circulation depuis le 19 mai 1988. Il n’aura fallu que 12 mois de chantier pour réaliser cette prouesse architecturale de 2 926,5 mètres (on vous l’accorde, à pied ou en vélo, cela parait un peu plus long…) et culminant à 30 mètres au-dessus des vagues.

Et vous, comment viendrez-vous nous rendre visite sur l’île de Ré ? En voiture, en vélo, à pied, en bateau, à la nage ?…

Découvrez nos différentes thématiques

scoop

Les scoops de l'île

minute_culturelle

La minute culture

pause_dejeuner

La pause déj'

info-eco

L'info éco

sorties

L'agenda