Les actualités selon Rédîlyc

Comment imaginer que ces simples petits murets que l’on peut observer depuis la côte ont représenté une activité florissante sur l’île de ré. Au XIXe siècle, l’île comptait à elle seule 140 pêcheries.

Compétence acquise depuis le moyen-âge, les écluses témoignent d’un art de construction et de pêche irremplaçables. Se dévoilant à marée basse en forme de fer à cheval, les écluses servent à la fois de piège à poissons et de brise-lame pour protéger le littoral de l’érosion marine. Ce sont des ouvrages en pierre atteignant plusieurs centaines de mètres, construits totalement à mains d’hommes. Aucune maçonnerie, de ciment ou de chaux, les pierres sèches sont cimentées naturellement par des huîtres et autres crustacés venant se fixer directement sur la pierre. Grace à des « claies » (petites portes grillagées), l’eau rentre à marée montante et se retirent à marée basse en emprisonnant les poissons. La construction d’une écluse nécessite entre 10 000 et 20 000 heures de travail et un entretien permanent. Une huître enlevée peut provoquer une brèche de plusieurs mètres.

Cela nécessite donc de nombreuses rénovations, notamment après les tempêtes et les afflux de l’océan. Pour sauvegarder ce patrimoine maritime, quelques passionnés se réunissent et créent en 1995, l’association de défense des écluses à poissons de l’île de Ré (Adepir). Leur rôle est de sensibiliser le public et de maintenir le savoir-faire ancestral des bâtisseurs.

En tant que visiteur, notre devoir est de protéger ces écrins. Pour cela, il suffit de contourner les écluses de 25 mètres par l’extérieur et de ne surtout pas escalader les murets, ni de détacher quoi que ce soit des pierres au risque de provoquer une brèche.

Aujourd’hui, seulement 14 sont encore en activités. La plupart des écluses encore en activités sont situées sur la commune de Sainte-Marie-de-Ré, on trouve, La Vasouse, la Jalousie, la Touche à Tout, la Paillarde, le Grand-Port, la Brizère, la Salée et la Belle Pointe. Complétées sur les autres communes par Foirouse (Ars), Verdonnais (Loix), la Grande Ecluse, la Chiouse, la Providence (Les Portes) et la dernière Moufette (Saint-Clément). Ces jolis noms proviennent généralement du nom du constructeur, du lieu voisin à la pêcherieou alors dû à son caractère.

Pour apprendre davantage sur ces écluses qui longent les côtes de l’île de Ré, vous pouvez consulter le site de l’Adepir qui regorge d’informations.